Les enfants du serpent de Clarence Pitz

Éditions : IFS

Date de sortie : 09/10/2023

Synopsis :

Tout le monde est capable d’aimer. Même les pires ordures. 

2012. La brutalité des hommes s’abat sur le village de Bumia, à l’est de la République Démocratique du Congo. Un groupe armé surnommé « les arracheurs » y commet les pires atrocités. Parmi les victimes, Gloria et sa fille Phionah. Seules survivantes, elles parviennent à prendre la fuite, l’âme blessée et le corps ravagé… 

2017. Au cœur de Bruxelles, dans le quartier populaire de Matongé, un homme défiguré et énucléé est retrouvé dans un caniveau. 

L’inspecteur Karel Jacobs reconnaît la signature des « arracheurs ». À l’approche du procès d’un des miliciens, il craint que les témoins du massacre de Bumia ne soient à nouveau en danger. Engagé dans une course contre la montre, il va devoir se plonger dans ses souvenirs pour sauver la vie des deux rescapées. Mais aussi de ses proches… 

Mon avis : 

Avec Les enfants du serpent, Clarence Pitz frappe fort. Ce roman construit à double temporalité, entre l’Afrique centrale dévastée par les conflits armés et l’Europe confrontée à ces violences lointaines, explore les cicatrices profondes, ces blessures qui dépassent les frontières. 

Après le massacre dans le village de Bumia, Gloria et sa fille Phionah, rescapées, tentent de se reconstruire, aidées par un médecin dont les nuits sont hantées par toutes ces horreurs et ces corps à réparer. Phionah est marquée à jamais et incarne cette jeunesse brisée qui lutte pour ne pas sombrer.

À Bruxelles, l’inspecteur Karel, aidé de son coéquipier Fred, est appelé sur une étrange enquête. L’un pense qu’il s’agit d’une guerre de gangs, tandis que l’autre soupçonne une affaire qui rappelle les terres du Kivu…

Les enfants du serpent n’est pas seulement un thriller captivant, c’est aussi une quête de justice, de mémoire, d’humanité. La plume de Clarence Pitz est précise, tendue et habitée par une tension constante. Le rythme est parfaitement maîtrisé. Chaque personnage est travaillé avec justesse, et l’on ressent pleinement leurs peurs et leurs émotions.

Et comme le dit Clarence Pitz, « N’oubliez pas que tout le monde est capable d’amour. Même les pires ordures. » 

Un roman bouleversant, poignant, qui nous emporte des ruelles sombres de Bruxelles aux forêts du Kivu.

Un véritable coup de cœur que je vous recommande sans hésitation !

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Cette chronique pour Les enfants du serpent de Clarence Pitz est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque

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