Photo : JP H
J'ai le plaisir de vous présenter Francine Colard Duprouilh, auteure de plusieurs ouvrages, parmi lesquels « L’Envol », « Les Poétines de Francine », « 27 contes cruels », et son nouveau roman, « Le sac à dos », publié en juin 2024 aux Éditions Le Lys Bleu.
Elle a eu la gentillesse d'accepter de répondre à mes questions pour cette 34e interview. Une rencontre littéraire riche et profonde vous attend, en compagnie de cette plume à la fois engagée et authentique.
MERCI INFINIMENT FRANCINE POUR VOTRE CONTRIBUTION ET VOTRE GENTILLESSE
Francine Colard Duprouilh est une auteure passionnée, qui a choisi d’écrire sous son nom de jeune fille et son nom de femme mariée. Retraitée depuis ses soixante-huit ans, elle consacre désormais son temps à l’écriture après une carrière bien remplie. Francine a été professeur de Lettres classiques pendant douze ans, puis Conseillère en formation continue pendant huit ans, avant de quitter l'Éducation nationale pour se tourner vers le conseil en entreprise.
Elle a également créé son propre cabinet, dédié à la gestion des compétences et à l’aide au management, etc... Tout au long de sa vie professionnelle, elle a mis ses compétences au service de divers secteurs professionnels, rencontrant des personnes diverses et gérant des projets complexes et variés.
Bien que des problèmes de santé l’aient contrainte à arrêter ces activités, son hyperactivité et sa passion pour le travail demeurent vivantes.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? Et pourquoi un premier roman après un recueil de poèmes « L’envol » et deux ouvrages pour la jeunesse et un recueil de nouvelles fantastiques « 27 contes cruels » ?
J’ai toujours écrit . Timide et plutôt renfermée dans mon adolescence, l’écriture m’a permis de créer mon univers, d’exprimer mes sentiments, de verbaliser mes premières amours et… mes premiers écrits ont été des poèmes (j’en ai retrouvé un écrit à 13 ans !) qui se sont accumulés avec le temps. Lorsque j’ai eu plus de temps, j’ai rassemblé, trié, organisé ces centaines de textes et c’est ainsi que s’est construit mon premier ouvrage. J’ai trouvé tout de suite un éditeur. Parmi ces textes il y en avait beaucoup qui s’adressaient aux plus jeunes. J’ai constitué un groupe de bêta-lecteurs avec des parents, des enfants, des professeurs des écoles et une aquarelliste chargée d’illustrer le livre. Cela a été une aventure passionnante. Des instituteurs se sont servis du livre dans leur classe.
J’ai toujours aimé le fantastique. Les 27 contes cruels sont nés lentement, nouvelle après nouvelle jusqu’à composer un livre qui a beaucoup plu (la couverture a été faite à partir d’une photo de ma petite fille).
Malheureusement, tous ces livres sont épuisés (quelques-uns sont disponibles sur Amazon). Des problèmes avec mon éditeur m’ont arrêtée un temps.
Le roman est né très douloureusement : je me suis rendue compte que j’avais subi depuis l’enfance des épisodes douloureux, ce que j’appelle les « cailloux », des petits riens qui gâchent la vie et qui sont remontés à la surface lorsque j’ai eu le temps de m’interroger sur mon mal-être permanent
Le sujet de votre dernier livre « Le sac à dos » s’est-il imposé de lui-même ?
Il a fallu organiser tout cela sans que ce soit une autobiographie larmoyante. La structure du livre est totalement fictive, les personnages son réinventés, seuls les « cailloux » sont ma réalité. J’ai mis un an à écrire ce livre, il m’a délivré en grande partie de mes douloureux souvenirs.
Où écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?
J’écris l’après midi, parfois le soir. Je peux rester des semaines sans écrire et puis cela revient. Cela reste un mystère. Généralement j’ai des projets qui surgissent et qui grandissent à des vitesses différentes. Aucune routine, aucune discipline.
J’écris sur ma tablette, l’ordinateur me faisant très vite mal au dos, confortablement calée dans un canapé. Je n’ai jamais l’angoisse de la page blanche : je sais que même après un long temps de silence, cela reviendra. J’ai souvent deux à trois projets en même temps, qui naissent, s’arrêtent, repartent. Si un jour il n’y a plus rien, ce ne sera pas un drame.
Faites-vous un plan ou votre histoire vient à vous d'elle-même ? Avez-vous besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc … ) ?
Le silence complet et qu’on ne me dérange pas ! Mes textes ne sont pas planifiés. Sans dire que tout vient tout seul, je laisse plutôt venir les idées, les mots mais suis capable de mettre à la poubelle ce qui ne correspond pas à mon intention première. Je recherche avant tout le sens pour que tout le monde comprenne, ressente, soit ému ou révolté.
Comment faites-vous vos recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à votre histoire ?
Je ne parle que les lieux que je connais bien, des personnes qui ont croisé mon chemin. Mais j’aime.approfondir les caractères, comprendre et faire comprendre les composantes des personnes. Cette personne peut-être moi, c’est pourquoi je peaufine chaque mot dans un texte qui sera poème.
Quels sont vos futurs projets d’écriture ? Y en a-il un en gestation ?
J’ai trois ou quatre projets plus ou moins avancés : un recueil de nouvelles sur les conséquences du dérèglement climatique, un album où mes textes illustreront des aquarelles, un recueil de poèmes en prose, un roman sur un amour interdit. Selon l’humeur et l’inspiration, chaque projet avance à des rythmes différents…
Je vous laisse, si vous le souhaitez, le mot de la fin.
Ce fut une grande aventure car elle me touchait intimement. Il reste à espérer que ce livre qui me tien à coeur dépassera un tout petit cercle de lecteurs. Je cherche toujours de bonnes âmes pour m'aide à faire la promotion, ne pouvant me déplacer moi-même.
Pour découvrir plus amplement l'univers de cette auteure de romans, je vous invite à vous procurer ses romans en librairies, notamment la librairie Victor Hugo à la Teste de Buch, puis sur les plateformes en ligne (Cultura, Amazon, Leclerc culture), et bien sûr sur le site de son éditeur pour son livre « Le sac à dos » : Le Lys Bleu.
Le sac à dos paru en juin 2024 aux Éditions Le Lys Bleu
Charly, romancier de renom, prend la décision de revisiter son passé, accomplissant ainsi une promesse faite à son médecin : se libérer de tous les « cailloux » qui ont assombri son enfance. En tant que dernier-né d’une fratrie de cinq garçons, il est tourmenté par une phrase qui résonne encore dans sa mémoire, une phrase qui a laissé des cicatrices profondes, l’empêchant d’atteindre le bonheur. Pour Charly, le chemin vers l’acceptation de soi et la reconstruction de sa famille brisée sera long : il devra reconnaître que chacun, à un moment donné, a dû ou doit encore porter son « sac à dos ».
En bref :
Francine Colard Duprouilh m'a contactée pour me proposer de lire son roman « Le sac à dos ». Ayant déjà lu « 27 contes cruels », et intriguée par la quatrième de couverture, je n'ai pas hésité à me lancer.
Son dernier roman, « Le sac à dos », aborde avec délicatesse et sensibilité des thèmes tels que la mémoire, les secrets de famille, les cicatrices du passé et la quête d'acceptation de soi.
Vous pouvez suivre Francine Colard Duprouilh sur :
Je vous partage mes chroniques pour :
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🎙️ FRANCINE COLARD DUPROUILH : L’INTERVIEW ! est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque
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➡️ Prochaine interview :
Je vous proposerai de faire connaissance avec Ophélie Cohen
Une auteure et fonctionnaire de police, qui s'est fait connaître avec son roman poignant Héloïse, publié en avril 2023 aux Éditions IFS (Phoenix Noir), une œuvre abordant avec force la maltraitance et les cicatrices de l'enfance.
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