top of page
  • Photo du rédacteurMafolielivresque

🎙️ YVES GARDÈRES : L’ INTERVIEW !

Dernière mise à jour : 15 mars


E-Choppe Photo à Saint-Affrique (12)


Ancien gendarme, Yves Gardères m’a fait l’honneur de se prêter au jeu des questions/réponses pour cette 3ème interview.


MERCI INFINIMENT YVES POUR TA PARTICIPATION ET TA GENTILLESSE


Originaire des Hautes-Pyrénées où il a vécu toute sa jeunesse, il incorpore, à sa majorité, la gendarmerie. Après une année passée au peloton de haute montagne de Savignac les Ormeaux (09), il intègre l’école de Gendarmerie de Châtellerault.


Il reste dans cette Arme jusqu’à sa retraite, il y a maintenant 10 ans. Au cours de sa  carrière, il a servi dans de nombreuses unités. Après quatre années passées en escadron de Gendarmerie mobile, il rejoint une brigade territoriale dans l’Aveyron et commande ensuite une brigade territoriale, un peloton d'intervention, une brigade de recherches.


Il termine sa carrière en 2014 avec le grade de capitaine, en dirigeant une unité spécialisée dans le renseignement et l'investigation judiciaire, intégrant nombre de spécialistes comme des analystes criminels, des spécialistes en nouvelles technologies, des techniciens de police scientifique....

Il vit actuellement à Saint-Affrique, dans le département de l’Aveyron..


  • Qu’est-ce qui t'a poussé à écrire ? Et pourquoi le fantastique, le polar et/ou thriller ?


Qu’est-ce qui m’a poussé à écrire ? Voilà une question complexe, qui va m’obliger à un travail d’introspection.

Au cours de mon adolescence, j’ai stimulé mon imaginaire en lisant beaucoup d’ouvrages de littérature jeunesse. Ce goût pour la littérature m’a suivi tout au long de ma carrière. Je me suis toujours attaché à amener les lecteurs de mes procès-verbaux, en l’occurrence les magistrats ou les avocats, au plus près des scènes de crimes, des auditions ou des autres actes d’enquête. Je reste persuadé que les mots sont très importants dans le cadre du procès pénal. Ils ne privent pas les magistrats de leur libre arbitre, bien au contraire, mais les oblige à se projeter au cœur des affaires. A ce titre, ils sont une sorte de rempart qui protège la société, en limitant les erreurs judiciaires.

Tu l’auras compris, j’ai toujours trouvé beaucoup de plaisir à écrire. Après l’avoir fait pour les lecteurs particuliers que sont les acteurs du procès-pénal, c’est naturellement que j’en suis venu à écrire des romans lorsque ma retraite est arrivée.

Naturellement… ce n’est pas si simple que ça ! Ecrire dans le cadre de ma profession, que je maîtrisais pleinement, était une chose aisée. Ecrire pour le public, accepter les jugements et les critiques (parfois justes méchantes, sans esprit de construction), est beaucoup plus difficile.

Honnêtement, je ne crois pas que j’aurais sauté le pas, si un accident de la vie ne m’avait pas obligé à le faire. En 2012, mon existence a bien failli s’arrêter à la suite d’un cancer très invasif.

Au cours de cette année terrible, j’ai croisé des personnes qui, contrairement à moi, n’ont pas survécus. L’écriture est devenue pour moi une thérapie, le moyen d’évacuer tout ce que j’ai vécu, dans ma vie professionnelle et dans mon combat contre la maladie.


Pourquoi le fantastique ?

J’ai vécu une expérience très étrange durant mon année d’hospitalisation. Elle n’a rien à voir avec le tunnel, parfois décrit dans les expériences de mort imminente.

J’ai désormais une vision de la vie totalement différente, bien moins cartésienne que celle qui me guidait auparavant.  J’ai fait beaucoup de recherches avant de me rendre compte que certaines lois de la physique quantique pouvaient en partie expliquer ce que j’avais vécu à l’hôpital. C’est l’origine de mes premiers livres, une trilogie policière fantastique, très romancée et autobiographique. Je plonge le lecteur au milieu d’un épopée, destinée à l’amener progressivement à appréhender ces lois physiques complexes au centre de ma vision de vie.


Pourquoi le polar et le thriller ?

C’était une suite logique. Je connais parfaitement la procédure, les service spécialisés, les relations internes, avec les magistrats, la hiérarchie ou entre enquêteurs. C’est pour moi l’occasion d’amener le lecteur au cœur des enquêtes, dans un domaine qu’il ne connaît pas forcément ; une façon de lui faire comprendre la difficulté des dossiers.


  • Où écris-tu ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacres-tu à l’écriture ? 


J’ai aménagé une pièce au calme dans mon appartement, avec mon ordinateur et quelques livres.


En général, j’écris principalement dans la matinée… pas trop tôt car je suis du genre fainéant. Parfois, je prolonge le travail dans l’après-midi, mais assez rarement. Mes personnages, autant que mes histoires, s’affinent très souvent dans mon sommeil et le matin est la période la plus prolifique pour moi.


C’est assez variable. En général 4 heures dans la journée (Week-end compris), mais j’ai des périodes de quelques jours où je n’écris pas. Lorsque je n’ai pas l’inspiration, je n’insiste pas pour ne pas me bloquer. Je préfère d’autres activités en famille.


  • T’inspires-tu de la réalité pour écrire tes romans ?


Je m’inspire d’abord de mon vécu pour écrire mes romans. Mais comme je m’intéresse toujours à l’actualité judiciaire, parfois, la réalité vient percuter mon expérience professionnelle. De cette collision improbable, naissent souvent des idées de livres, des histoires qui murissent lentement dans ma tête et qui finiront certainement par éclore d’un nouveau roman.

Mes voyages, les découvertes d’autres cultures, nourrissent également mon inspiration. Dans un futur proche, le feel good est un style littéraire que j’aimerai explorer.


  • Fais-tu un plan ou ton histoire vient à toi d'elle-même ? As-tu besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc … ) ?


J’écris le prologue et l’épilogue du roman. Je sais d’où je pars et je connais la destination, entre les deux je me laisse guider par mes sensations, en ajoutant des idées à développer.

Jusqu’à présent, cette manière de faire ne m’a pas posé de problème. Cela tient au fait que mon vécu inspire mes romans et que je parle d’affaires ou de situations que je connais bien.

Toutefois, je suis conscient des limites de ce procédé. Dans le futur, lorsque mes récits seront purement imaginaires (mon expérience professionnelle a ses limites), la structure, les faits autant que les personnages, nécessiteront obligatoirement un plan très précis, pour garder la cohérence de l’histoire et retenir l’attention du lecteur.


Si les lumières ne sont pas une source d’inspiration particulière, l’ambiance musicale est très importante pour moi. J’écoute toujours des morceaux instrumentaux, en grande majorité de la musique épique (parfois classique) que je choisis en fonction du texte que j’écris à un moment précis. 


  • Comment fais-tu tes recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à ton histoire ? 


Certains lieux que j’utilise pour mes romans, proviennent de mon expérience professionnelle. J’en garde un souvenir précis.

En ce qui concerne les autres lieux, je me réfère la plupart du temps aux informations recueillies sur Internet. Si un lieu m’interpelle par rapport à mon récit, je recherche ses légendes et l’ambiance particulière qui s’en dégage. Si j’ai l’habitude de décrire des lieux à partir d’une image, la prise en compte de l’ambiance apporte le réalisme qui transporte le lecteur dans la scène.

En ce qui concerne les personnages, il m’arrive parfois (pas très souvent) de prendre des connaissances ou des proches comme modèle. Pour l’essentiel, je recherche sur Internet des personnes qui correspondent au profil psychologique des personnages.


  • Pour terminer cette entrevue, je te laisse le mot de la fin.


Je te remercie de cette interview dont le format me convient parfaitement et qui m’a permis de me livrer en toute confiance.

Que te dire de plus, sinon que je m’efforce de transmettre dans chacun de mes romans, des valeurs de bon sens, qui me semblent essentielles dans notre actuelle vie en société. L’expérience m’a prouvé à maintes reprises combien l’empathie et la solidarité, peuvent à elles seules apaiser les tensions et les conflits engendrés par les inégalités sociales. Une vision utopique me diras-tu, mais ne dit-on pas que les gouttes d’eau engendrent les grandes rivières…



Pour découvrir plus amplement l’univers de cet auteur de littérature fantasy, fantastique, policier et thriller, je vous invite à consulter son site : https://yvesgarderes.fr


Policier - Thriller




Policier - Fantastique Fantasy - La trilogie "Le passage des origines"




 

En bref...

J’ai découvert la plume aussi simple qu’efficace et précise de Yves Gardères avec son roman policier Les enfants et la fée.


il a eu la gentillesse de me proposer d’être une de ses bétâ-lectrices.



Vous pouvez suivre Yves Gardères sur :



Découvrez mes chroniques pour :






76 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page