top of page
  • Photo du rédacteurMafolielivresque

🎙️ PÉTRONILLE ROSTAGNAT : L’ INTERVIEW !


Pétronille Rostagnat

Photo : Melania Avanzato


Rencontre avec la pétillante Pétronille Rostagnat pour cette 9ème interview. Une auteure qui s'est imposée comme une des révélations du polar français. Je vous invite à découvrir son univers littéraire.


MERCI INFINIMENT PÉTRONILLE POUR TA DISPONIBILITÉ ET TA GENTILLESSE



Agée de 43 ans, trois enfants. Elle vit actuellement à Dubaï. Elle se dit aujourd’hui qu’elle est une femme de quarante ans qui a trouvé sa voie. Rien ne la destinait à prendre la plume un jour.

Jeune diplômée, elle s’imaginait suivre une carrière professionnelle en Marketing. Elle ne pensait pas se découvrir une passion pour l’écriture à 32 ans ! L’expatriation l’a amené à se poser de vraies questions sur ce qu’elle voulait faire et à sortir de la ligne de vie qu’elle pensait suivre initialement.

Aujourd’hui, à la vue du chemin qu’elle a parcouru, elle se dit que cela a été une vraie chance ! À partir du jour où elle s’est installée derrière son ordinateur et que les premières pages de son roman sont nées, l’écriture est devenue une véritable passion. Tout le cheminement de sa vie professionnelle a été chamboulé et elle n’aspire plus qu’à écrire encore et encore. Elle est intimement persuadée que sa vie n’aurait pas pris le même chemin si elle n’étais pas partie vivre à Shanghai puis à Dubaï.


Actuellement, elle se lance dans de nouveaux défis. Deux de ses romans sont en cours d’adaptation audiovisuelle. Elle participe à l’écriture des scénarios et découvre ce métier, cette nouvelle façon d’écrire et y prend beaucoup de plaisir.


  • Qu’est-ce qui t'a poussé à écrire ? Et pourquoi le polar ou thriller ?


Si j'ai toujours aimé lire et, ce depuis l'adolescence, l'envie d'écrire n'est arrivée que tardivement. Je n'ai pas suivi de cursus littéraire. Après un bac ES, j'ai intégré une école de commerce pour travailler ensuite en tant que Responsable Marketing dans différents groupes internationaux. A la naissance de mon deuxième enfant, et après une première expatriation de 4 ans à Shanghai, j'ai ressenti le besoin de me réaliser dans un projet plus personnel, que je puisse concrétiser n'importe où, même à l'étranger. Le désir d'écrire est alors apparu. Vous ne trouverez, sur ma table de chevet, que des thrillers psychologiques, des romans noirs ou bien des polars… En tant que lectrice, je ne vibre que pour les intrigues policières. Le choix du polar a donc été une évidence. Mon style est peut-être un mélange de toutes mes lectures. Mon écriture me ressemble. Je vais à l’essentiel, je privilégie l’action et la psychologie de mes personnages. Mes chapitres se terminent par une révélation qui donne envie au lecteur de tourner la page. Écrire un polar est un vrai exutoire. Vous pouvez passer outre tous les interdits, une véritable jouissance !


  • Le sujet de ton dernier livre « Quand tu ouvriras les yeux » s’est-il imposé de lui-même ?


Pour moi, il est important que mes romans soient crédibles et réalistes. N'appartenant pas aux forces de l'ordre et n'exerçant pas dans le milieu judiciaire, je ne peux puiser mon inspiration dans ma vie professionnelle. Je nourris alors mon imaginaire en allant chercher l'information là où elle se trouve. Je suis abonnée à des podcastsje lis la presse et je rencontre de nombreux policiers. Je m'inspire de faits réels et de témoignages. Mon cinquième roman, «je pensais t’épargner » abordait un sujet de société peu vu dans le polar : les hommes battus. J’avais pris beaucoup de plaisir à l’écrire, je recherchais donc pour mon prochain roman un sujet aussi percutant et méconnu du grand public. Un matin, je suis tombée via un podcast sur le témoignage de deux jeunes mineures : Nina, quinze ans, et Chloé, dix-sept ans qui se prostituaient. En effectuant des recherches sur le web, j’ai constaté que l’itinéraire de ces deux jeunes femmes était le reflet de celui de milliers d’adolescentes.  J’ai alors découvert le mot « michetonneuse », désignant ces jeunes filles qui entretiennent des rapports romantico-sexuels avec des hommes dans le but d’obtenir des faveurs financières et matérielles. Le sujet de « Quand tu ouvriras les yeux » était là. Je me suis inspirée de ce fait de société, puis j’ai laissé mon imaginaire faire le reste...


  • Où écris-tu ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacres-tu à l’écriture ?  


J'adore écrire tôt le matin quand toute la maison dort encore. J'allume une petite lumière, mon ordinateur et mes doigts pianotent sur mon clavier. Seul le bruit des touches m'accompagne. Je n'écoute pas de musique, j'apprécie le silence pour écrire. Je suis très productive au réveil. Je peux écrire trois pages en une heure avant que les enfants partent à l’école, et mettre cinq heures pour écrire une page l'après-midi ! Je ne peux écrire sans une tasse de café à côté de moi. C'est une addiction. Je n'arrive pas à éteindre mon téléphone portable non plus, et me laisse souvent distraire par les notifications Facebook ! J'ai toujours avec moi un calepin où j'annote mes idées. Au départ, je m'applique à bien écrire, mais à la fin, tout est rayé, entouré… un vrai cahier de brouillon. Je peux écrire partout. Je n’ai pas de pièce ou d’endroit dédié. Je navigue entre les différentes pièces de ma maison et des cafés où j’ai mes habitudes.  

Entre l’élaboration de la trame générale, le temps de l’écriture et toute la phase de correction, je consacre une année entière à la création d’un roman. Cela ne signifie pas que j’écrive tous les jours et 7 heures par jour. Non, loin de là. L’écriture doit rester un plaisir. Il y a des périodes, où je n’arrive pas à écrire une ligne. Je ne culpabilise pas. Je fais autre chose et un jour, l’envie, le besoin de me mettre derrière mon ordinateur revient. Cependant, quand je suis dans une phase d’écriture, il m’est pénible de devoir éteindre mon écran d’ordinateur. Les nuits me paraissent longues et sont perçues comme une perte de temps. Il m’arrive de me lever à 3 h du matin pour écrire dans ces moments-là. 


  • Fais-tu un plan ou ton histoire vient à toi d'elle-même ? As-tu besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc … ) ? 


Certains auteurs vont élaborer le squelette de leur histoire pendant des semaines avant de se plonger dans l’écriture de leurs romans. Je suis incapable de suivre cette démarche. J’ai un besoin viscéral de me jeter à l’eau dès que j’ai trouvé mon idée. Quand je commence une nouvelle histoire, je connais mes premiers chapitres et la fin, mais je ne sais pas du tout ce qui va se passer entre temps. J’écris au fur et à mesure. Je ne supporterais pas de tout connaître de mon intrigue et de mes personnages dès le prologue. J’écris comme je lis un livre. J’ai besoin de me surprendre, d’aller dans des directions où le matin même je n’aurais pas pensé aller. On peut trouver cette technique de travail brouillon. Je vous rassure, vivant avec mes personnages H-24 pendant ma phase d’écriture, la trame reste cohérente… et je me relis de nombreuses fois.


  • Comment fais-tu tes recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à ton histoire ? 


Mes recherches suivent cette même logique. J’effectue mes investigations au fur et à mesure de mon écriture. En ce moment, le roman, sur lequel je travaille, se passe en partie à l’hôpital Lariboisière à Paris. Je ne peux inventer l’endroit. C’est un bâtiment emblématique, en travaux actuellement, qui ne pourrait tolérer une erreur dans sa description. Avant de me lancer, je navigue sur le web des heures durant. Je visionne des reportages sur les travaux de l’hôpital, je lis des articles. Quand je sens que je maitrise le lieu, j’attaque le chapitre en question. Je compte en moyenne une heure de recherche pour une page écrite, soit 300 heures de travail d’investigation par roman. Cela peut paraître beaucoup ou peu selon. Ces phases de recherche ne sont pas laborieuses pour moi. J’apprends tellement de choses, je me nourris de toutes ces informations. Je trouve cela passionnant. Je n’ai pas l’impression de travailler, je m’éclate.


  • Tu as publié dernièrement un nouveau roman « Comment te croire », peux-tu nous en parler ?…


C’est un one-shot qui a été laborieux à écrire. Je venais de perdre ma maman d’un cancer, se mettre à l’écriture n’a pas été aisé. L’été est arrivé, je ne trouvais pas l’inspiration, mais je me suis accrochée.  En effectuant des recherches sur internet, je suis tombée un peu par hasard sur l’incroyable histoire de James Leininger, un petit garçon sans problème qui vers l'âge de 2 ans a commencé à faire des cauchemars terribles et a crié des expressions étranges comme, "l'Avion en feu ! Petit homme ne peut pas sortir !". S'ensuivirent des détails précis racontés de façon cohérente, sur un pilote de la Seconde Guerre mondiale - James Huston – sa vie et son histoire. J’ai été happée par ce témoignage. Célia, ma nouvelle héroïne, était née…


Ce roman est différent de mes autres romans. Mon héros principal, Jean Pagen, est un chef de groupe de l’ORCVP (l’Office central pour la répression des violences aux personnes) à la retraite qui est obnubilé par une affaire qu'il n'a pu résoudre : la disparition d’une adolescente, Alice Bastide, à Franconville en 2015.  Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une maladie incurable, il décide de s’installer chez sa fille Florence avec l’envie de profiter de ses petits-enfants, sans pour autant se séparer du dossier Bastide. Nous découvrons alors, Célia, sa petite-fille, qui est victime de terreurs nocturnes depuis plusieurs années. Florence, sa mère, est perdue par ce que traverse sa fille alors qu’elle doit elle-même faire la paix avec son père si longtemps absent. De nouveaux éléments vont permettre à Jean de relancer l’enquête Bastide, aidé de son ancien collègue le commandant Yves Touveneau. Une chose va être très étrange : Célia, âgée de 6 ans, semble détenir des pièces de ce cold case jamais résolu…


  • Pour terminer cette entrevue, je te laisse le mot de la fin…


Croire en ses rêves et ne rien lâcher…




Pour découvrir plus amplement l’univers de cette grande auteure de thriller, je vous invite à découvrir son site internet : Pétronille Rostagnat

Vous pouvez aussi vous procurer ses livres aux Éditions Incartades, Marabout et HarperCollins.





Pétronille Rostagnat. Quand tu ouvriras les yeux

=> QUAND TU OUVRIRAS LES YEUX


«  Maman, il faut cacher le corps.  »


Depuis son divorce, Marion sombre dans la dépression. Assommée de médicaments, elle réalise à peine qu’à 16 ans, sa fille Romane a bel et bien quitté l’enfance. Jusqu’au soir où Romane rentre à la maison en état de choc. Elle vient tout juste de réchapper d’une agression, et ses vêtements sont couverts de sang. Le sang de l’homme qu’elle a tué. Marion est prête à tout pour protéger sa fille. Même à croire à sa version des faits, qui s’émaille pourtant chaque jour de nouvelles révélations. Mais Pauline Carel, avocate, compte bien faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé cette nuit-là.




Pétronille Rostagnat. Comment te croire ?

=> COMMENT TE CROIRE ?


Son nouveau thriller, sorti le 13 mars 2024


« Qui laisse une trace, laisse une plaie. »


Depuis six ans, Jean, commandant de police à la retraite, est obnubilé par une enquête qu'il n'a su résoudre : la disparition en 2015, à Fraconville, de l’adolescente Alice Bastide. Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable, après avoir, sa vie durant, tout donné pour son métier, il tente de se rapprocher de sa famille.

Célia, sa petite-fille, est victime de terreurs nocturnes depuis plusieurs années. Florence, sa mère, tente de comprendre ce que traverse sa fille alors qu’elle doit elle-même faire la paix avec ce père si longtemps absent. Comment accepter la relation fusionnelle qu’il noue avec Célia. Que lui cachent-ils ?

De nouveaux éléments vont permettre à Jean de relancer l’enquête, aidé de son ancien collègue le commandant Yves Touveneau. Quels secrets Alice cachait-elle ? Pourquoi Célia semble-t-elle détenir des pièces de ce puzzle ?

Un thriller glaçant où le mystère habite le suspense et les apparences souvent trompeuses.


 

En bref…


Des rencontres lors de salons littéraires mais aussi un moment plus intimiste et très agréable à l'occasion de sa venue chez France Loisirs à Lons-le-Saunier (39).


J'ai découvert la plume de Pétronille avec Un jour tu paieras, un style direct et addictif.



Vous pouvez suivre Pétronille Rostagnat sur :




Découvrez mes chroniques pour :








Découvrez son dernier thriller, COMMENT TE CROIRE ? disponible en version broché et numérique aux éditions HarperCollins et en version audio chez Audible


Pétronille Rostagnat. Comment te croire ?










**********************************


Cette interview est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque


N'hésitez pas à laisser un commentaire ou me contacter...


 

➡️ Prochaine interview :


La prochaine rencontre sera l'un des plus grands spécialistes du poker en France.

Il s'est lancé avec succès dans l'écriture et s'impose comme un auteur de thrillers incontournable, Alexis Laipsker.






86 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page