🎙️ ÉRIC DUPUIS : L’INTERVIEW !
- Mafolielivresque

- 10 sept.
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 oct.

Pour cette 58e interview, j'ai le plaisir de vous présenter Éric Dupuis, Major honoraire et réserviste, mais aussi auteur de plusieurs ouvrages, polars thrillers, essai et recueils, dont MI-ANGE, paru en juin 2025 chez Decoster Éditions.
Il nous ouvre les portes de son univers, partage ses sources d'inspiration et révèle quelques-uns de ses secrets d'écriture.
Plongez dès maintenant dans l'univers captivant d'Éric Dupuis !
MERCI INFINIMENT ÉRIC POUR VOTRE PARTICIPATION ET VOTRE DISPONIBILITÉ
Originaire du Pas-de-Calais, Éric Dupuis quitte sa région natale en 1986 pour intégrer le premier contingent de Policiers Auxiliaires à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Après ses premiers pas sur la voie publique dans le 13ᵉ arrondissement de Paris, il poursuit sa formation à l’École de Police de Reims en 1987, avant d’être affecté en banlieue parisienne l’année suivante.
Au cours de ses 34 années de carrière, il a occupé différentes missions : sécurisation de la voie publique, prévention auprès des jeunes, formation continue des policiers, puis formation initiale auprès des Cadets de la République. Il a terminé son parcours en tant que chef de la Brigade Spécialisée de Terrain (BST) dans les Quartiers de Reconquête Républicaine (QRR) sur la boucle Nord des Hauts-de-Seine.
Instructeur de tir et armurier, il a également collaboré avec le monde de l’audiovisuel, d’abord comme figurant, puis comme conseiller technique police et acteur, notamment dans les séries Julie Lescaut, Profilage, Les Bleus, ainsi que dans le film Polisse.
Fort de cette expérience, il a proposé ses propres textes, ce qui lui a permis de travailler durant quatre années avec une maison de production télévisuelle, en signant plusieurs contrats allant du pitch, au synopsis, jusqu’au séquencier. Malheureusement, pour diverses raisons (manque de budget, format inadapté, réticence des chaînes), aucun de ses projets n’a abouti. Cette déception l’a un temps poussé à envisager d’arrêter d’écrire.
Mais la passion a repris le dessus. En 2011, il décide de publier son premier roman policier en 2012. À partir de cette date, Éric Dupuis a poursuivi son activité d’écriture en publiant un ouvrage par an. À ce jour, il compte 15 publications, dont 12 romans policiers, 2 recueils et 1 essai.
En 2024, il est à l'initiative du Festival Pol’Art « Le Millet Noir », dont la première édition s’est tenue les 19 et 20 juillet à Millas (Pyrénées-Orientales). Grâce au soutien du maire Jacques Garsau, de l’association CTP (Corinne, Sylvie et Margaux), de la librairie Cajelice de Perpignan et de nombreux auteurs, artistes et bénévoles, ce rendez-vous a connu un franc succès et s’inscrit déjà comme un événement littéraire et artistique à suivre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? Et pourquoi les polars ?
Très jeune, j’ai commencé par le dessin, puis ados je me suis mis à écrire des poèmes (l’un d’eux a été adapté en chanson par des amis qui avaient constitué un groupe de Hard dans les années 80). Adultes, j’ai continué le dessin et créé une bande dessinée. J’en ai même réalisé deux dont une que j’ai présentée au 18ème festival d’Angoulême dans les années 90. J’écrivais donc mes scénarios et mes dialogues. Plus tard, en effectuant des tournages, et en constatant la pauvreté de certains scénarios, j’ai proposé des textes à une société de production.
Le Polar, tout bêtement parce que je ne lis et ne regarde que ça, depuis des lustres, et étant policier, j’ai grand plaisir à décrire la réalité du terrain en glissant certaines scènes ou individus borderline dans mes histoires.
Où écrivez-vous ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?
J’écris toujours dans mon salon, seul, et sans bruit intérieur ni extérieur, sinon je suis incapable de me concentrer. Obligé parfois, si un voisin travaille dans son jardin, de mettre des bouchons et un casque...
D’ordinaire, je réalise mes travaux le matin, j’écris l’après-midi et en fin de journée, j’effectue ma séance de sport. J’essaie, quoi qu’il arrive, d’écrire au minimum quatre à cinq heures. C’est important de ne pas trop espacer les séances, pour le suivi de l’histoire (afin de rester ancré dans le scénario) mais aussi pour la fluidité de l’écriture (ne pas perdre la main).
Vous inspirez-vous de votre expérience de flic de terrain pour écrire vos livres ?
Bien entendu, je m’inspire de ce que j’ai vu, vécu et rencontré dans ma carrière de flic en région parisienne (surtout pour les comportements et la violence des protagonistes), mais également de l’actualité et des horreurs que l’on entend tous les jours qui peuplent notre quotidien (pour les sujets à traiter, les situations, ...). Sinon, l’inspiration « débarque » en général et sans prévenir, au cours de mes séances de sport en plein air (Course à pied, Marche Nordique, V.T.T., ...). Au point parfois, de devoir « fermer les portes » parce que j’ai trop d’informations qui me parviennent et ça polluent ma trame actuelle. (Exemple précis : j’écris en ce moment un polar, mais mes pensées s’aventurent de temps à autres sur le prochain en attente. Comme si ça ne suffisait pas, des idées viennent me perturber sur une toute autre histoire dont je n’avais pas prévu l’écriture... c’est terrible ! Des fois ça bouillonne tellement dans ma tête que je n’arrive plus à dormir).
Petite précision non dénuée d’intérêt : quand les faits ne s’imbriquent pas comme je l’espérais, je laisse reposer l’histoire et murir, sans m’abrutir. Et la solution finit par arriver d’elle-même, sans se creuser la tête, souvent en faisant du sport.
Faites-vous un plan ou votre histoire vient à vous d'elle-même ? Avez-vous besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc. ) ?
Contrairement à mes confrères, qui débutent leur roman par une belle idée de départ et se laisse guider au gré de leur inspiration, je débute par une belle chute. Ce qui va surprendre le lecteur à la toute fin du livre. Ensuite, je remonte le fil en constituant une histoire, une enquête, en imaginant comment faire évoluer mes personnages. Je tire un trait sur une feuille, j’utilise un stylo quatre couleurs et je trace toutes les étapes : en bleu ce que je divulgue au lecteur, en rouge ce que je ne dois surtout pas dire, en vert les grands évènements qui tiendront le lecteur en haleine et sous tension, et en noir, les rebondissements... J’obtiens une fresque sur laquelle je vais m’appuyer pour rédiger, sachant que par la suite, rien ne m’empêche d’avancer des faits, de reculer une information capitale, d’emprunter des raccourcis, de décortiquer plus longtemps certains évènements, mais dans tous les cas, je m’efforce de conserver et de suivre ma trame originale.
La seule chose que j’ai besoin, c’est un calme absolu pour ma concentration.
Comment faites-vous vos recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à votre histoire ?
En général, mes polars se déroulent soit dans le Nord, ma région d’origine (et je la connais par cœur pour l’avoir parcourue en large et en travers pendant toute ma jeunesse), soit en région parisienne (où j’ai vécu et travaillé pendant 34 ans, c’est vous dire si je la connais bien) soit dans le Sud, ma nouvelle région adoptive (les Pyrénées), où nous allions en vacances tous les étés avec mes parents, depuis mes cinq ans. Alors bien entendu, lorsque mes personnages évoluent dans telle ou telle région, je puise dans mes souvenirs où je me rends directement sur place pour vérifier les sites.
Concernant mes personnages, il s’agit en majorité de flics. Je brosse leur physique, leur comportement et leur caractère en fonction de certains collègues avec qui j’ai eu plaisir à travailler. J’aime les gens qui sont atypiques, avec du caractère et un mental à toute épreuve. Car dans la rue, ça ne rigole pas. Il faut pouvoir faire face. Le métier de flic devient de plus en plus difficile...
Quels sont vos futurs projets d’écriture ?
Je viens de finaliser mon dernier polar « La loi des oubliés » chez Aubane éditions (parution le 27 septembre) qui se déroule dans le Nord, et j’ai attaqué un nouveau polar qui, cette fois, se déroule dans le sud, avec Victoire (3ème opus avec mon héroïne)... J’y traite un sujet brûlant et scabreux qui divise les Français depuis de nombreuses années... Je peux également vous donner un scoop : il y aura une très belle surprise au niveau des protagonistes (les lecteurs seront enchantés de retrouver un de mes personnages) !
Et pour terminer cette entrevue, je vous laisse, si vous le souhaitez, le mot de la fin.
Je suis très heureux de revenir au salon du Polar « L’automne sera noir » au Deschaux (39), après ma première participation en 2023. De retrouver cette ambiance chaleureuse et sympathique insufflée par les organisateurs et les nombreux lecteurs.
L’occasion de vous présenter mes 3 nouvelles parutions depuis ma dernière visite : « Les Disparues de l’A9 » (TDO éditions) ; « Mi-Ange » (Decoster éditions) ; « La loi des oubliés » (Aubane éditions).
À très très vite !
Vous pouvez vous procurer ses livres en les commandant en librairie. Certains sont également disponibles au format e-book (notamment via Leclerc) et dans les enseignes Cultura et Fnac.
Vous pouvez également cliquer sur les photos des livres (ci-dessous) pour accéder directement aux pages de commande.
Tueurs de flics n’est plus diffusé. Il a été réédité sous le titre Matricule de sang.

Petit manuel de criminalistique, sa 10ᵉ parution, un essai scientifique publié en février 2022 (broché), et réédité en mars 2024 (E-book - format Epub) chez AFITT Éditions
Ce manuel explique l’histoire de la criminalistique de manière claire, depuis les premiers registres jusqu’aux techniques modernes comme l’analyse ADN.
RECUEILS DE NOUVELLES :

MI-DEMON paru le 16 juin 2022 chez Decoster Editions
Synopsis :
Le Major honoraire Éric DUPUIS est aujourd’hui réserviste et retraité de la Police Nationale après 34 ans de service en banlieue parisienne. À travers ses textes, l’auteur vous invite à une plongée intimiste dans son univers empli de torpeur, d’effroi et de sang. L’occasion de révéler la noirceur de son âme… car contrairement à l’Ange qui a œuvré pendant des décennies au service de l’État, quand il s’agit d’écrire, Éric est comme possédé par le Démon !
Recueil de nouvelles (fictives) :18 €

MI-ANGE paru le 16 juin 2025 chez Decoster Editions
Synopsis :
A travers ses textes courts, Eric vous invite à une immersion totale dans son univers « bleu marine » empreint d’humanisme, de bienveillance, et d’empathie envers son prochain. En totale opposition avec la noirceur d’âme de l’auteur de polars à découvrir dans « Mi-démon » !
Recueil de nouvelles (réelles) : 18 €
Vous pouvez également découvrir la plume d'Éric Dupuis parmi ces collectifs :

‼️ À paraître le 27 septembre 2025
« La loi des oubliés »
Publié chez Aubane Éditions
➡️ En bref :
J’ai rencontré Éric Dupuis lors du salon du Polar L’automne sera noir au Deschaux (39) en 2023. Entre Petit manuel de criminalistique et Mi-démon, sa plume m’a captivée. Je ne peux que vous encourager à plonger dans son univers !
➡️ Vous pouvez suivre Éric Dupuis sur :
➡️ Je vous partage mes chroniques pour :
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🎙️ ÉRIC DUPUIS : L’INTERVIEW ! est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque
N'hésitez pas à laisser un commentaire ou me contacter













































Merci Marie-Laure pour ce superbe interview et pour cet excellent travail ! 🙏