Photo : Melania Avanzato
Auteure de romans noirs à succès, la belle et talentueuse Sonja Delzongle, m’a fait l’honneur de se prêter au jeu de mes questions pour cette 6ème interview.
MERCI INFINIMENT SONJA POUR TA PARTICIPATION ET TA GENTILLESSE
Après un DEUG de Russe et d’Anglais, six ans aux Beaux-Arts de Dijon et un diplôme en poche, Sonja a exposé pendant une quinzaine d’années en galerie et autres lieux.
Elle s’installe à Lyon, devenue sa ville d’adoption depuis plus de vingt ans, où elle a été journaliste pigiste (Progrès, magazines de terroir et de restauration).
Elle a rencontré son premier éditeur, Jacques André, qui a publié en 2007 son tout premier roman d'une cinquantaine de pages, La journée d'un sniper, dans sa collection Court, suivi de son second roman, À titre posthume, un thriller divertissant et caustique en 2008.
En 2012 est paru, chez un éditeur à Montréal, Cogito Éditions, Le hameau des Purs qui sera réédité plus tard par Folio Policier.
Mais la grande aventure dans le thriller commence vraiment avec Denoël qui sort, en 2015, Dust, le premier des quatre volets avec la profileuse Hanah Baxter.
Aujourd'hui, elle est toujours auteure de thrillers et de romans noirs et plus que jamais motivée et inspirée, avec un changement d'éditeur en 2023 et la parution de Thanatea chez Fleuve dans la collection Fleuve Noir où vient de paraître, le 11 janvier 2024, son tout dernier thriller, Noir comme l’orage.
Qu’est-ce qui t'a poussé à écrire ? Et pourquoi le thriller ?
Ayant su lire à l'âge de quatre ans, je dévorais tous (ou presque) les livres sur mon passage ! Ensuite, j'ai découvert que mon père, professeur et docteur en philosophie, avait publié dans sa jeunesse un roman en auto-édition avant de revenir à la charge, cette fois dans la littérature pour jeunesse à l'École des Loisirs avec trois livres. C'est un bain littéraire familial ainsi que, je pense, ma vie d'enfant unique durant laquelle, pour évincer l'ennui, je m'inventais et me forgeais des mondes avec des personnages imaginaires, qui m'ont donné l'envie d'écrire. J'ai longtemps cherché ma voie et ma voix, le genre littéraire qui me correspondrait le mieux. Mon cheminement m'a conduite au thriller. Déjà en tant que lectrice et cinéphile, avec des préférences de plus en plus marquées pour la noire après des années de lectures de grands classiques et contemporains français, anglo-saxons, russes, tchèque, polonais, serbes et italiens et, lorsque la guerre des Balkans a éclaté, touchant ma famille dans sa chair et moi dans mon âme, il s'est produit un autre déclic dans l'écriture de La journée d'un sniper, sur les stigmates de la guerre, mais aussi sur l'espoir de retrouver son humanité après en avoir été dépossédé.
Le sujet de ton livre « THANATEA » s’est-il imposé de lui-même ?
En un sens oui, je le portais déjà en moi, comme tant d'interrogations sur notre condition de mortels, sur le mystère de la mort, sur l'après...mais aussi parce qu'à quatorze ans, j'ai tenu la main de ma grand-mère maternelle lorsqu'elle a rendu son dernier souffle dans sa chambre d'hôpital, expérience presque mystique (alors que je n'ai pas de croyances particulières) qui m'a plongée dans des lectures sur les expériences de mort imminentes et de nombreux travaux sur le sujet. Souvent, un roman est le fruit d'une lente maturation. Dans Thanatea, il est question bien sûr de la mort sous tous ses aspects, surtout la liberté de mourir, mais aussi du crime, de la nécrophilie et des motivations obscures qui peuvent pousser l'être humain de façon pulsionnelle dans le morbide.
Où écris-tu ? À quel moment de la journée ? Combien de temps consacres-tu à l’écriture ?
Chez moi. L'après-midi. Plusieurs heures par jour.
Fais-tu un plan ou ton histoire vient à toi d'elle-même ? As-tu besoin d'une ambiance particulière (musique, lumières, etc … ) ?
Je construis un plan au préalable, des personnages, avec leur profil et leur background comme on dit en français, mais rien n'est figé dans le marbre. Je n'ai besoin de rien d'autre que d'un café pour démarrer, d'un carré de chocolat ou deux, de silence, de la respiration de mes deux Chihuahuas qui dorment paisiblement à côté de moi.
Comment fais-tu tes recherches pour les lieux, les personnages, afin d'apporter du réalisme à ton histoire ?
Mes expériences et mes voyages viennent enrichir une documentation et je fais la plupart du temps mes recherches à travers une bibliographie ou des sites sérieux dont internet fourmille. Parfois, il y a des rencontres aussi, à l'origine de certains de mes personnages. Le réalisme est le socle de mes romans, mais l'imaginaire en est la plus grande part et la plus riche.
Pour terminer cette entrevue, je te laisse le mot de la fin…
Je te remercie, Marie-Laure, pour ce travail de lecture et de préparation, même si c'est une passion pour toi et tes ami(e)s blogueuses et blogueurs. Il n'en reste pas moins que c'est du temps consacré à chaque roman et une belle vitrine.
Pour découvrir plus amplement l’univers littéraire de cette grande auteure de thriller, vous pouvez vous procurer ses livres aux Éditions Denoël et Fleuve noir.
Aux Éditions DENOËL
Aux Éditions Fleuve dans la collection Fleuve Noir
Sur cette île qui ne figure sur aucune carte, les morts sont rois.
Thanatea. Un nom qui sonne comme celui d’une femme ou d’une déesse. Un mot plutôt agréable, exotique, à condition de ne pas en connaître la racine grecque, thanatos, la mort. Le plus long des voyages. L’éternité.
Une autre qu’Esther aurait sûrement pris peur mais, durant ses années passées à la police judiciaire, celle-ci a côtoyé la mort sous ses aspects les plus sombres, les plus violents. Un quotidien qui l’a usée, au point d’être prête à tout quitter pour rejoindre cette entreprise de pompes funèbres située au cœur du lac Léman. Et même si ce nouvel environnement s’annonce quelque peu macabre, au moins elle n’aura plus à voir les stigmates d’un meurtre sur la chair, les organes, les os. Là-bas, la mort sera un concept, du marketing, elle sera travaillée, pensée, enrobée dans du velours ou du satin. Là-bas, Esther espère trouver enfin la paix…
=> NOIR COMME L'ORAGE
Son nouveau thriller, sorti le 11 janvier 2024
Quatre scènes de crime. Sept victimes. Une seule arme : la foudre.
Après une nuit d’orage, alors que la saison touristique commence à peine, des corps sont découverts sur l’île d’Oléron et ses alentours, attachés à des pieux métalliques plantés dans le sable face à l’océan, foudroyés. Sept dépouilles au total. Et des modes opératoires très proches.
Le capitaine Max Fontaine, en poste à la PJ de La Rochelle, va aussitôt être chargé de l'affaire. Sa priorité : trouver le lien qui unit les victimes pour espérer remonter jusqu’à leur assassin. Il ne se doute cependant pas de la douloureuse épreuve personnelle qu’il s’apprête à traverser, ni de la solitude, de l’impuissance et de la rage qui vont l’habiter durant cette enquête. Car de nombreux obstacles se dresseront sur sa route avant qu'il puisse accéder à la vérité.
Vous pouvez aussi découvrir la plume de Sonja Delzongle parmi ces collectifs :
Jack Koch a invité 200 auteurs, connus et moins connus, français et étrangers, issus de tous les genres littéraires, à offrir leur définition de l'amour, qu'il a ensuite illustrée.
Le résultat : 400 pages empreintes de poésie et d’humour.
Des auteurs de polar s'engagent pour ELA.
Pour ce projet, ils ont tous un point commun : se rassembler pour donner naissance à Phobia.
Dans ce recueil de nouvelles inédites, nos phobies sont disséquées – peur du noir, de la mort, des araignées et même des cons... – et nous lecteurs, sommes malmenés, certes, mais pour la bonne cause!
1 livre acheté = 1 € reversé à l'Association ELA
Treize auteurs se sont réunis pour nous proposer des histoires qui jouent avec les différentes définitions de l’audition.
Dans ces nouvelles, ils ont donné libre cours à leur sombre imagination pour créer une atmosphère, des personnages inoubliables et une tension qui monte crescendo dès les premiers mots… et jusqu’à la chute.
Plongez-vous dans ces histoires surprenantes. Laissez-vous murmurer à l’oreille, et Écouter le noir.
30 ans la Griffe Noire : À peine entrée dans la librairie…
Des nouvelles originales et terrifiantes à la rencontre de personnages cruels ; ces histoires délicates satisferont vos papilles et méninges les plus affûtés.
Un recueil plein de vengeance, de coups bas et mortels, à savourer froid au chaud, avec tous les sens en alerte.
En bref…
Première rencontre avec Sonja, aux Quais du Polar à Lyon en 2016.
Depuis, je suis son parcours et c’est toujours un réel plaisir de la retrouver sur les salons littéraires.
Lire un thriller de cette auteure, c’est l’assurance de passer un agréable moment de lecture.
Sonja maîtrise, à travers sa plume fine, visuelle et poétique, la littérature noire.
Vous pouvez suivre Sonja Delzongle sur :
=> Instagram
Vous trouverez ci-dessous les chroniques pour :
Avec la profileuse Hanah Baxter :
Découvrez son dernier thriller, sorti le 11 janvier 2024,
disponible en broché chez Fleuve Éditions
et en version numérique aux Éditions de l'Épée
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Cette interview est menée par Marie-Laure, blogueuse et chroniqueuse de Ma Folie Livresque
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➡️ Prochaine interview :
Je vous proposerai une rencontre avec Sébastien Jullian.
Auteur de quatre romans « Dualité », « Le berceau du talion », « Des profondeurs je crie vers toi » et « On l’emportera dans la tombe ».
Il est fan d'oeuvres cinématographiques et littéraires. Il est aussi passionné de musique, notamment le Heavy Metal.